mardi 31 janvier 2012

Walking alone



You're waiting by the phone?
Yeah just hang it up, I promise you you'll never be walking alone!

We'll make this world our own,
Yeah just come along, we promise you you'll never be walking alone!

dimanche 29 janvier 2012

Baruch Spinoza (1632-1677)

Baruch Spinoza, également connu sous les noms de Bento de Espinosa ou Benedictus de Spinoza, né le 24 novembre 1632 à Amsterdam, mort le 21 février 1677 à La Haye, est un philosophe néerlandais dont la pensée eut une influence considérable sur ses contemporains et nombre de penseurs postérieurs. Issu d'une famille juive marrane portugaise ayant fui l'Inquisition, Spinoza fut un héritier critique du cartésianisme. Il prit ses distances vis-à-vis de toute pratique religieuse, mais non envers la réflexion théologique, grâce à ses nombreux contacts interreligieux. Après sa mort, le spinozisme, condamné en tant que doctrine athée, eut une influence durable. Gilles Deleuze le surnommait le « Prince des philosophes », tandis que Nietzsche le qualifiait de « précurseur », notamment en raison de son refus de la téléologie.

Du Bonheur à l'Amour et à la Liberté
Spinoza est sans doute en Occident le plus pur philosophe du bonheur, qu'il définit de manière très rationnelle et intuitive comme un sentiment de joie active qu'il distingue du plaisir et de la joie passive, source des passions qui sont la seule source du malheur humain (tristesse, peur, colère, haine...)
Toute l'Éthique de Spinoza est une explication de la voie philosophique par laquelle l'homme peut se libérer de la souffrance due aux passions et à vivre avec toujours plus de bonheur en comprenant sa vraie nature par l'usage de la raison. Comme chez les Grecs, épicuriens et stoïciens, le bonheur est inséparable de la vertu : "bien agir et être dans la joie". Être heureux, c'est ressentir la joie de vivre dans la force d'âme, avec courage et générosité, en réalisant ses désirs raisonnables dans un sentiment de liberté intérieure que les passions ne peuvent troubler.
A l'extrême de la libération des passions par la connaissance de la vérité, qui est la compréhension intuitive que tout ce qui existe est en réalité Dieu, c'est-à-dire la nature, le bonheur devient parfait et prend le nom de béatitude, c'est-à-dire joie vécue avec un sentiment d'éternité et s'accompagnant d'un amour de toute chose.

L’Éthique : La « fin ultime » de la philosophie, selon Spinoza, c'est la constitution d’une authentique éthique du bonheur et de la liberté. Décrite en particulier dans l'Éthique, mais aussi dans les autres œuvres, l'éthique spinoziste consiste d'abord à concilier déterminisme et liberté. Une telle conception, va à l'encontre de la croyance au libre-arbitre, qui n'est, selon lui basée que sur la méconnaissance des causes qui nous déterminent. Elle est démontrée par un long cheminement de pensée.

"Sous l’influence de mes parents, je peux désirer faire des études longues alors que l’étude m’ennuie profondément. Soumis à la séduction de telle personne je peux m’attacher à elle alors qu’elle me rend profondément malheureux. Le drame dans ces cas de figure, c’est que j’imagine que certains objets sont bons pour moi, alors qu’ils sont mauvais. Je n’ai pas une idée adéquate de mon désir et je me fourvoie dans des expressions aliénées de ma puissance d’exister. La solution est de s’efforcer d’avoir une idée adéquate de son propre désir, ce qui est possible grâce à la raison car elle est une faculté de comprendre. Ainsi chacun a le pouvoir de se comprendre lui-même et de comprendre ses affects d’une façon claire et distincte sinon totalement, du moins en partie, et il a par conséquent le pouvoir de faire en sorte qu’il ait moins à les subir".

Quelques citations
  • "La femme qui a le plus besoin d'être libérée est celle que chaque homme porte en lui."
  • "La sagesse c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
  • "L'amour est la Joie accompagnée de l'idée d'une cause extérieure."
  • "L'art d'aimer ? C'est savoir joindre à un tempérament de vampire la discrétion d'une anémone."
A lire
  • Bibliographie et œuvre originale sur wikipédia
  • De nombreuses ressources en ligne et des livres audio sur hyper-Spinoza
  • Incontournable retranscription et commentaires sur son oeuvre chez Spinoza et Nous
Source : principaux extraits issus de Wikipédia et de Phililog

PS : ces extraits n'ont aucune vocation exhaustive. Il s'agit d'une sélection arbitraire qui constitue avant tout un mémo sur cet auteur de référence à lire et à relire...

samedi 28 janvier 2012

Essai sur le bonheur

Le bonheur est une caresse furtive dont on ne décide pas de l'arrivée ni du moment de son départ.

Il émerge d'attitudes et de pratiques de chaque instant :
- agir avec spontanéité et avec respect envers soi
- agir avec lucidité, avec des choix réfléchis qui ne provoqueront ni regret, ni honte, ni culpabilité
- approfondir la connaissance de soi
- s'aimer soi-même
- percevoir l'essence de toute chose et de tout être, avec objectivité, sans interprétation
- développer sa compassion
- soigner ses croyances et comprendre ses pulsions
- enlever systématiquement le petit caillou qui entre dans la chaussure
- donner sans arrière pensée
- demander sans exiger
- savoir recevoir sans se nier
- savoir refuser sans blesser
- s'exprimer sans se justifier
- faire adhérer sans convaincre
- aimer l'autre sans vouloir le changer
- distinguer l'être de son apparence, de ses intentions, de ses actions
- partager sa propre expérience, sa façon de percevoir les choses sans les imposer
- respecter le libre arbitre de chacun, le droit d'être et de choisir, le droit à l'erreur, à la sagesse, à l'amour et au bonheur
- reconnaitre et respecter les émotions et les sentiments de l'autre
- se mettre à la place de l'autre pour le comprendre, pas pour choisir ni agir à sa place
- faire respecter ces mêmes droits à son égard
- regarder son passé avec indulgence car on ne savait pas, on n'avait pas conscience
- choisir d'avancer en faisant de son mieux pour progresser sereinement
- privilégier les choix qui contribuent à son bonheur plutôt qu'à la satisfaction immédiate.

Le bonheur et l'amour doivent d'abord être trouvés en soi.
Les chercher en l'autre, pire les exiger de l'autre, revient à se déresponsabiliser, à déséquilibrer la relation, à se mettre en danger et conduit à la crise voire à la rupture quand l'autre n'est plus en mesure de nous satisfaire. Les bonheurs ne s'additionnent pas mais ils se sécurisent et sont une condition essentielle à un amour réciproque durable. La sécurité vient de la plénitude et de la liberté d'être induite par les pratiques précédentes et le respect de soi-même et d'autrui.
C'est un cercle vertueux qui se parcourt avec attention et responsabilité.

Questions pour une réflexion ultérieure :
- quelle est la place pour la créativité ?
- existent-ils des limites à la liberté d'être ?
- Ces limitent réduisent-elles le bonheur ? l'amour ?
- La liberté d'être est-elle conciliable avec des compromis ?

Etre libre de ressentir

"On peut conditionner un bébé à percevoir une journée ensoleillée comme déprimante. On peut former un enfant à percevoir un chiot comme un animal dangereux. On peut former un ado à percevoir une drogue comme un bon moyen de se détendre. Tout est question de conditionnement et de perception. C'est pareil pour les peurs. Ce sont principalement des réactions conditionnées." Robin Sharma dans "Le moine qui vendit sa Ferrari".

Réapprenez à l'enfant qui est en vous à revivre comme un enfant libre de conditionnement.
Responsabilisez le de manière juste et équilibrée.
Peu importe comment on les appelle : croyance, phobie, lubie, obsession, accord, etc... Faite vous un très beau cadeau : éliminez ces préjugés sur la pluie, le soleil, les chiens, les ascenseurs, les araignées, sur toute chose, sur tout être et sur vous-même.

mercredi 18 janvier 2012

Le monde des âmes

Newton, voyant tomber la pomme,
Conçut la matière et ses lois :
Oh ! surgira-t-il une fois
Un Newton pour l'âme de l'homme ?

Comme il est dans l'infini bleu
Un centre où les poids se suspendent,
Ainsi toutes les âmes tendent
À leur centre unique, à leur Dieu.

Et comme les sphères de flammes
Tournent en s'appelant toujours,
Ainsi d'harmonieux amours
Font graviter toutes les âmes.

Mais le baiser n'est pas permis
Aux sphères à jamais lancées ;
Les lèvres, les regards amis
Joignent les âmes fiancées !

Qui sondera cet univers
Et l'attrait puissant qui le mène ?
Viens, ô Newton de l'âme humaine,
Et tous les cieux seront ouverts !

Le meilleur moment des amours

Le meilleur moment des amours
N'est pas quand on a dit : « Je t'aime. »
Il est dans le silence même
À demi rompu tous les jours ;

Il est dans les intelligences
Promptes et furtives des cœurs ;
Il est dans les feintes rigueurs
Et les secrètes indulgences ;

Il est dans le frisson du bras
Où se pose la main qui tremble,
Dans la page qu'on tourne ensemble
Et que pourtant on ne lit pas.

Heure unique où la bouche close
Par sa pudeur seule en dit tant ;
Où le cœur s'ouvre en éclatant
Tout bas, comme un bouton de rose ;

Où le parfum seul des cheveux
Parait une faveur conquise !
Heure de la tendresse exquise
Où les respects sont des aveux.

Chant d'Amour I

Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
Le doux frémissement des ailes du zéphyr
À travers les rameaux,
Ou l'onde qui murmure en caressant ces rives,
Ou le roucoulement des colombes plaintives,
Jouant aux bords des eaux ;

Si, comme ce roseau qu'un souffle heureux anime,
Tes cordes exhalaient ce langage sublime,
Divin secret des cieux,
Que, dans le pur séjour où l'esprit seul s'envole,
Les anges amoureux se parlent sans parole,
Comme les yeux aux yeux ;

Si de ta douce voix la flexible harmonie,
Caressant doucement une âme épanouie
Au souffle de l'amour,
La berçait mollement sur de vagues images,
Comme le vent du ciel fait flotter les nuages
Dans la pourpre du jour :

Tandis que sur les fleurs mon amante sommeille,
Ma voix murmurerait tout bas à son oreille
Des soupirs, des accords,
Aussi purs que l'extase où son regard me plonge,
Aussi doux que le son que nous apporte un songe
Des ineffables bords !

Ouvre les yeux, dirais-je, ô ma seule lumière !
Laisse-moi, laisse-moi lire dans ta paupière
Ma vie et ton amour !
Ton regard languissant est plus cher à mon âme
Que le premier rayon de la céleste flamme
Aux yeux privés du jour.

Chant d'Amour V



Viens, cherchons cette ombre propice
Jusqu'à l'heure où de ce séjour
Les fleurs fermeront leur calice
Aux regards languissants du jour.
Voilà ton ciel, ô mon étoile !
Soulève, oh ! soulève ce voile,
Éclaire la nuit de ces lieux ;
Parle, chante, rêve, soupire,
Pourvu que mon regard attire
Un regard errant de tes yeux.

Laisse-moi parsemer de roses
La tendre mousse où tu t'assieds,
Et près du lit où tu reposes
Laisse-moi m'asseoir à tes pieds.
Heureux le gazon que tu foules,
Et le bouton dont tu déroules
Sous tes doigts les fraîches couleurs !
Heureuses ces coupes vermeilles
Que pressent tes lèvres, pareilles
Aux frelons qui tètent les fleurs !

Si l'onde des lis que tu cueilles
Roule les calices flétris,
Des tiges que ta bouche effeuille
Si le vent m'apporte un débris,
Si ta bouche qui se dénoue
Vient, en ondulant sur ma joue,
De ma lèvre effleurer le bord ;
Si ton souffle léger résonne,
Je sens sur mon front qui frissonne
Passer les ailes de la mort.

Souviens-toi de l'heure bénie
Où les dieux, d'une tendre main,
Te répandirent sur ma vie
Comme l'ombre sur le chemin.
Depuis cette heure fortunée,
Ma vie à ta vie enchaînée,
Qui s'écoule comme un seul jour,
Est une coupe toujours pleine,
Où mes lèvres à longue haleine
Puisent l'innocence et l'amour.

Ah ! lorsque mon front qui s'incline
Chargé d'une douce langueur,
S'endort bercé sur ta poitrine
Par le mouvement de ton coeur...

Pière au sommeil

J'en ai l'heureuse promesse ;
vers le milieu de la nuit,
l'amour m'ouvrira sans bruit
l’alcôve de ma maîtresse.
Garde-toi, dieu du repos,
de tromper ma douce attente ;
sur les yeux de mon amante
ne verse point tes pavots.

Notre heure est loin encore,
et le temps qu'en vain j'implore
ne vient pour nous qu'à pas lents ;
ah ! Je crains qu'avec adresse,
ta douceur enchanteresse
ne surprenne enfin ses sens,
et n'endorme sa tendresse.

Pour occuper ses loisirs,
qu'une aimable rêverie
donne à son âme attendrie
l'avant-goût de nos plaisirs.
Toujours prompte à disparaître,
la jouissance est peut-être
moins douce que les désirs.

Demain

Vous m’amusez par des caresses,
Vous promettez incessamment,
Et vous reculez le moment
Qui doit accomplir vos promesses.
DEMAIN, dites-vous tous les jours.
L’impatience me dévore;
L’heure qu’attendent les Amours
Sonne enfin, prêt de vous j’accours;
DEMAIN, répétez-vous encore,
Rendez grâce au dieu bienfaisant
Qui vous donna jusqu’à présent
L’art d’être tous les jours nouvelle;
Mais le Temps, du bout de son aile,
Touchera vos traits en passant;
Dès DEMAIN vous serez moins belle,
Et moi peut-être moins pressant.

mardi 17 janvier 2012

Tu crois au marc de café

Tu crois au marc de café,
Aux présages, aux grands jeux :
Moi je ne crois qu’en tes grands yeux.

Tu crois aux contes de fées,
Aux jours néfastes, aux songes.
Moi je ne crois qu’en tes mensonges.

Tu crois en un vague Dieu,
En quelque saint spécial,
En tel Ave contre tel mal.

Je ne crois qu’aux heures bleues
Et roses que tu m’épanches
Dans la volupté des nuits blanches !

Et si profonde est ma foi
Envers tout ce que je crois
Que je ne vis plus que pour toi.

Une femme

S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre,
Qu’une entre vous vraiment comprît sa tâche austère,
Si, dans le sentier rude avançant lentement,
Cette âme s’arrêtait à quelque dévoûment,
Si c’était la Bonté sous les cieux descendue,
Vers tous les malheureux la main toujours tendue,
Si l’époux, si l’enfant à ce cœur ont puisé,
Si l’espoir de plusieurs sur Elle est déposé,
Femmes, enviez-la. Tandis que dans la foule
Votre vie inutile en vains plaisirs s’écoule,
Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné,
Elle a sa foi, son but et son labeur donné.
Enviez-la. Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle
Que l’homme à son secours incessamment appelle,
Sa joie et son appui, son trésor sous les cieux,
Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux,
La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène
Vers cette arche en danger de la famille humaine,
Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour,
Pour branche d’olivier a rapporté l’amour.

La Nature à l'Homme

Dans tout l’enivrement d’un orgueil sans mesure,
Ébloui des lueurs de ton esprit borné,
Homme, tu m’as crié : « Repose-toi, Nature !
Ton oeuvre est close : je suis né ! »

Quoi ! lorsqu’elle a l’espace et le temps devant elle,
Quand la matière est là sous son doigt créateur,
Elle s’arrêterait, l’ouvrière immortelle,
Dans l’ivresse de son labeur?

Et c’est toi qui serais mes limites dernières ?
L’atome humain pourrait entraver mon essor ?
C’est à cet abrégé de toutes les misères
Qu’aurait tendu mon long effort ?

Non, tu n’es pas mon but, non, tu n’es pas ma borne
A te franchir déjà je songe en te créant ;
Je ne viens pas du fond de l’éternité morne.
Pour n’aboutir qu’à ton néant.

Ne me vois-tu donc pas, sans fatigue et sans trêve,
Remplir l’immensité des oeuvres de mes mains ?
Vers un terme inconnu, mon espoir et mon rêve,
M’élancer par mille chemins,

Appelant, tour à tour patiente ou pressée,
Et jusqu’en mes écarts poursuivant mon dessein,
A la forme, à la vie et même à la pensée
La matière éparse en mon sein ?

J’aspire ! C’est mon cri, fatal, irrésistible.
Pour créer l’univers je n’eus qu’à le jeter ;
L’atome s’en émut dans sa sphère invisible,
L’astre se mit à graviter.

L’éternel mouvement n’est que l’élan des choses
Vers l’idéal sacré qu’entrevoit mon désir ;
Dans le cours ascendant de mes métamorphoses
Je le poursuis sans le saisir ;

Je le demande aux cieux, à l’onde, à l’air fluide,
Aux éléments confus, aux soleils éclatants ;
S’il m’échappe ou résiste à mon étreinte avide,
Je le prendrai des mains du Temps.

Quand j’entasse à la fois naissances, funérailles,
Quand je crée ou détruis avec acharnement,
Que fais-je donc, sinon préparer mes entrailles
Pour ce suprême enfantement ?

Point d’arrêt à mes pas, point de trêve à ma tâche !
Toujours recommencer et toujours repartir.
Mais je n’engendre pas sans fin et sans relâche
Pour le plaisir d’anéantir.

J’ai déjà trop longtemps fait oeuvre de marâtre,
J’ai trop enseveli, j’ai trop exterminé,
Moi qui ne suis au fond que la mère idolâtre
D’un seul enfant qui n’est pas né.

Quand donc pourrai-je enfin, émue et palpitante,
Après tant de travaux et tant d’essais ingrats,
A ce fils de mes voeux et de ma longue attente
Ouvrir éperdument les bras ?

De toute éternité, certitude sublime !
Il est conçu ; mes flancs l’ont senti s’agiter.
L’amour qui couve en moi, l’amour que je comprime
N’attend que Lui pour éclater.

Qu’il apparaisse au jour, et, nourrice en délire,
Je laisse dans mon sein ses regards pénétrer.
- Mais un voile te cache. - Eh bien ! je le déchire :
Me découvrir c’est me livrer.

Surprise dans ses jeux, la Force est asservie.
Il met les Lois au joug. A sa voix, à son gré,
Découvertes enfin, les sources de la Vie
Vont épancher leur flot sacré.

Dans son élan superbe Il t’échappe, ô Matière !
Fatalité, sa main rompt tes anneaux d’airain !
Et je verrai planer dans sa propre lumière
Un être libre et souverain.

Où serez-vous alors, vous qui venez de naître,
Ou qui naîtrez encore, ô multitude, essaim,
Qui, saisis tout à coup du vertige de l’être,
Sortiez en foule de mon sein ?

Dans la mort, dans l’oubli. Sous leurs vagues obscures
Les âges vous auront confondus et roulés,
Ayant fait un berceau pour les races futures
De vos limons accumulés.

Toi-même qui te crois la couronne et le faîte
Du monument divin qui n’est point achevé,
Homme, qui n’es au fond que l’ébauche imparfaite
Du chef-d’oeuvre que j’ai rêvé,

A ton tour, à ton heure, il faut que tu périsses.
Ah ! ton orgueil a beau s’indigner et souffrir,
Tu ne seras jamais dans mes mains créatrices
Que de l’argile à repétrir.

mardi 10 janvier 2012

Percevoir autrement


Trois principes de la pensée Bouddhiste pour réussir à développer des points de vue différents et ainsi améliorer notre perception des évènements et de leur impact sur nous et nos ressentis :
  1. toutes les afflictions ont un caractère essentiellement faussé car elles prennent racine dans des perceptions erronées de la réalité. Quelque soit leur puissance, elles sont dénuées de valeur car elles reposent sur l’ignorance

  2. nos états d’esprit positif peuvent agir comme d’antidote à nos tendances négatives. Plus on renforcera l’efficacité de ces antidotes, plus on sera capable d’atténuer la puissance de nos états d’esprit fauteur d’illusion

  3. la nature essentielle de l’esprit est pure. Une pureté que l’on désigne ainsi “l’esprit de lumineuse clarté”. Nous détenons la capacité de totalement éliminer nos modes de pensée négatifs car ils ne font pas intrinsèquement partie de l’esprit humain. Ce sont des obstacles transitoires qui empêchent l’expression de la joie et du bonheur au fond de nous.