mercredi 7 juillet 2010

Si tu m'oublies


Si tu m'oublies
je veux que tu saches
une chose.

Tu sais ce qu’il en est:
si je regarde
la lune de cristal, la branche rouge
du lent automne de ma fenêtre,
si je touche
près du feu
la cendre impalpable
ou le corps ridé du bois,
tout me mène à toi,
comme si tout ce qui existe,
les arômes, la lumière, les métaux,
étaient de petits bateaux qui naviguent
vers ces îles à toi qui m’attendent.

Cependant,
si peu à peu tu cesses de m’aimer
je cesserai de t’aimer peu à peu.

Si soudain
tu m’oublies
ne me cherche pas,
puisque je t’aurai aussitôt oubliée.

Si tu crois long et fou
le vent de drapeaux
qui traversent ma vie
et tu décides
de me laisser au bord
du coeur où j’ai mes racines,
pense
que ce jour-là,
à cette même heure,
je lèverai les bras
et mes racines sortiront
chercher une autre terre.

Mais
si tous les jours
à chaque heure
tu sens que tu m’es destinée
avec une implacable douceur.
Si tous les jours monte
une fleur à tes lèvres me chercher,
ô mon amour, ô mienne,
en moi tout ce feu se répète,
en moi rien ne s’éteint ni s’oublie,
mon amour se nourrit de ton amour, ma belle,
et durant ta vie il sera entre tes bras
sans s’échapper des miens.

Le petit Prince et le Renard


C'est alors qu'apparut le renard.
-Bonjour, dit le renard. ..
-Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
-Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
-Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli..
-Je suis un renard, dit le renard.
Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
-Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé
-Ah ! pardon, Et Je petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta:
-Qu'est ce que signifie « apprivoiser » ?
-Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu!
-Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser » ?
-Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
-Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser »?
-C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens... »
-Créer des liens ?
-Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons.
Et je n' ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
-Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
-C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses.
-Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué:
-Sur une autre planète ?
-Oui.
-Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
-Non.
-Ça, c'est intéressant! Et des poules ?
-Non.
-Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée:
-Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
-S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
-Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de
temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
-On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis.
Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
-Que faut-il faire ? dit le petit prince.
-Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
-Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après- midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens
n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur. Il faut des rites.
-Qu'est-ce qu'un « rite » ? dit le petit prince.
-C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les
filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
-Ah ! dit le renard... je pleurerai.
-C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal,
mais tu as voulu que je t'apprivoise...
-Bien sûr, dit le renard.
-Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
-Bien sûr, dit le renard.
-Alors tu n'y gagnes rien !
-j'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
-Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses.
-Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard
semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient gênées.
-Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. on ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu' elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même Quelquefois se taire. Puisque c' est ma rose.
Et il revint vers le renard:
-Adieu, dit-il...
-Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit
bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
-L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
-C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
-C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... lit le petit prince, afin de se souvenir.
-Les hommes ont oublié, cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
-Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

Comment t'expliquer ?


Je n'avais pas prévu, de vouloir la changer,
Je voulais simplement, venir t'en parler
Il est si doux parfois de pouvoir se confier
Que les sentiments peuvent aussi étouffer.

Silences obligés, secrets bien gardés,
Nuits d'angoisse, matins sans réveil,
Sanglots refoulés, censure rédigée,
Cœur lourd, abîmé, sans sommeil.

De ce matin radieux, du soleil de juillet,
Je suis cet Elfe, qui ne veut que rêver,
Je suis ton Amour à des années lumières,
Je suis ton Prince, ton Palais et ta terre.

Si elle n'était pas oubliée, chez ces amis pacifiques,
Elle reviendrait surement, et sans doute magnifique
M'apaiser, cicatriser et m'apprivoiser
Pour peu que je puisse aussi la printaniser.

Si en secret, tu préfères la confier,
Je respecte tu le sais ; je ne sais que t'aimer
Mais de grâce ma mie, laisse toi libérer,
Et dévoile-moi sans crainte ta nature éthérée.

dimanche 4 juillet 2010

Un instant redouté


J'ai conjugué mon amour m'inspirant des saisons
d'une grammaire avec des tours, des rimes sans raison
Offrant mes mélodies du coeur
A celle qui vit à mes côtés,
Aimer, être et avoir été.

Qu'un été réchauffe ou qu'un hiver bouscule
La tendresse de ses mots me bercent aux crépuscules
Écoutant les chants de douceur
De celle qui me fait rêver,
Aimer, être et avoir été.

Rien de plus ineffable que plonger dans ses sens
Multitude de caresses qui nous mettent en transe
Traçant le chemin du bonheur
Promesse d'infini éthéré,
Aimer, être et avoir été

Du hasard sort cette inopportune maléfique
Qui recouvre de son ombre notre destin unique
Faisant place à tant de douleur
Blessant celle que j'ai protégée,
Aimer, être et avoir été.

Porter le poids des heures d'un silence sans accent
Se perdre lentement, plus de chaleur, plus de chant
Privant nos âmes du bonheur
De nouveaux moments partagés,
Aimer, être et avoir été.

Libérer mes cris d'horreur que j'ai étouffés
Je hais la raison et sa funeste vérité,
Foudroyant mon âme de terreur
La mort m'a pris ma bien aimée
elle vole sa place à mes côtés,
M'offrant acidité et peurs.

Aimer, être et avoir été.

Ma Psyché


Si ta beauté t'a isolée,
alors je bénis les crédules
qui se perdirent en révérences.
L'orgueil d'Aphrodite t'a blessé,
Avec ses bassesses ridicules,
Sa jalousie et sa violence.
Si la beauté est un péché
alors aimons nous les yeux bandés.
Tu étais seule autant qu'adulée
Mais je me fiche des convenances
Car j'aime ta singularité,
Ta beauté et tes différences.
Tu peux compter sur mon désir
de te chérir et de t'aimer,
Tu peux compter sur mes baisers
Pour t'éveiller, te secourir.
Montrons notre alliance au monde
Célébrons la devant les dieux,
Puis quittons cette roche inféconde
Allons vivre sous les meilleurs cieux.
Partons dans notre palais doré
Nous aimer, élever nos âmes,
Nous réchauffer de milles baisers,
Te chérir pour la vie ma Femme
T'aimer autant que Volupté.

Tu me manques


A l'ombre de ton absence, mes pensées vagabondent.
Elles recherchent un sens aux bouffées qui m'inondent
d'émotions intenses, d'une douleur profonde.

Caverne immense où résonnent mes peurs,
Seul en errance, s'y gèle mon cœur,
Vide d'impatience où se perdent les heures
qui me séparent de toi, mon Amour Salvateur.

vendredi 2 juillet 2010

Tu trouveras

Comme tout le monde j'ai mes défauts
J'ai pas toujours les mots qu'il faut
Mais si tu lis entre les lignes
Tu trouveras dans mes chansons
Tout ce que je n'ai pas su te dire

Il y a des fautes d'impression
Des "je t'aime" un peu brouillons
Malgré les accords malhabiles
Tu trouveras dans mes chansons
Tout ce que je n'ai pas osé te dire

[Refrain] :
Tu trouveras
Mes blessures et mes faiblesses
Celles que j'avoue qu'à demi-mot
Tu trouveras
Mes faux pas, mes maladresses
Et de l'amour plus qu'il n'en faut
J'ai tellement peur que tu me laisses
Sache que si j'en fais toujours trop
Tu trouveras
C'est pour qu'un peu tu me restes
Tu me restes

Il y en a d'autres que t'aimeras
Bien plus belles, plus fortes que moi
Je leur laisserais bien sûr la place
Quand je n'aurai plus dans mes chansons
Plus rien à te dire en face
Le temps vous endurcit de tout
Des illusions, des mauvais coups
Si je n'ai pas su te retenir
Sache qu'il y a dans mes chansons
Tout ce que je n'ai pas eu le temps de dire

[Refrain]

Tu trouveras
Mes blessures et mes faiblesses,
(Mes faiblesses)
Celles que j'avoue qu'à demi-mot,
(Demi-mot)
Mes faux pas, mes maladresses,
(Maladresses)
Et de l'amour plus qu'il n'en faut,
(Plus qu'il n'en faut)
J'ai tellement peur que tu me laisses
(Que tu me laisses)
Sache que si j'en fait toujours trop
(Mmmmh)
C'est pour qu'un peu tu me restes
Tu me restes

Tu trouveras
Mes blessures et mes faiblesses,
(Mes faiblesses)
Celles que j'avoue qu'à demi-mot,
(Demi-mot)
Mes faux pas, mes maladresses,
(Maladresses)
Et de l'amour plus qu'il n'en faut,
(Plus qu'il n'en faut)
J'ai tellement peur que tu me laisses
(Que tu me laisses)
Sache que si j'en fait toujours trop
(Mmmmh)
C'est pour qu'un peu tu me restes
Tu me restes

Tu me restes...