J'adorais ce slogan qui clôturait "La semaine des Guignols". Et vous ?
Je ne sais plus si j'en aimais la pertinence prétentieuse ou bien la prétention pertinente.
En tout cas, à l'heure où un opérateur prétend faire obstacle à la pub sur Internet et fait trembler les bergers qui canalisent nos ovines et molles pensées vers des idées prémachées, ça vaut le coup de se pencher (à nouveau) sur les prétendues vertus du petit écran.
Éteindre la télé pour de bon, 1 jour par semaine, 1 semaine par mois, définitivement...
Difficile ? Vraiment ? L'homme ne vit avec une télé que depuis 50 ans.
Quelles sont vos véritables motivations ?
Regarder la télé contribue t'il à votre bonheur ?
Il parait que les Français dépensent plusieurs heures par jour devant le petit écran au détriment de nombreuses autres activités plus épanouissantes... Et vous, vous en êtes où ? Le bonheur est-il dans votre zappète ?
Je craints que non. Ce n'est plus moi qui le dit, mais une étude américaine publiée en 2008 après 34 ans d'investigation sur 45000 personnes. Fouchtra, ça rigole pas chez les Ricains quand le bonheur est en jeu !
Voici le résumé original et un extrait de la conclusion (plus loin ça reprend dans la langue d'Hugo) :
"Little attention in the quality-of-life literature has been paid to data on the daily activity patterns of happy and less happy people. Using ratings-scale information from time-diary studies, this article examines the hypothesis that people who describe themselves as happier engage in certain activities more than those who describe themselves as less happy. Based on 34 years of data collected by the General Social Survey (GSS) on social activities and media usage, it is found that people who are happy report being more active in most social activities, in religion and in newspaper reading. On the other hand, happier people report less time watching television, a relation that holds after control for education, marital status and other predictors of happiness. The need to replicate these findings using panel data is highlighted."
[...]
- Television viewing is a pleasurable enough activity with no lasting benefit, and it pushes aside time spent in other activities—ones that might be less immediately pleasurable, but that would provide long-term benefits in one’s condition. In other words, television does cause people to be less happy.
- Television is a refuge for people who are already unhappy. TV is not judgmental nor difficult, so people with few social skills or resources for other activities can engage in it. Furthermore, chronic unhappiness can be socially and personally debilitating and can interfere with work and most social and personal activities, but even the unhappiest people can click a remote and be passively entertained by a TV. In other words, the causal order is reversed for people who watch television; unhappiness leads to television viewing. This argument makes it possible to discuss it in Table 2.
In tandem, these points have parallels with addiction; since addictive activities produce momentary pleasure but long-term misery and regret. People most vulnerable to addiction tend to be socially or personally disadvantaged, with TV becoming an opiate."
Si nécessaire, il existe une synthèse en Français sur 20 minutes.
Alors, vous n'êtes pas complètement heureux parce que vous regardez la télé ou bien vous regardez la télé parce que vous n'êtes pas complètement heureux ? En tout cas, ça vaut le coup d'essayer une cure de désintoxication.
Certains me diront sincèrement qu'il y a des choses bien à la télé. Qu'aurais-je donc loupé en 5 ans ?
Des films ? j'en ai jamais autant vu sur grand écran ou bien en DVD ou téléchargé (légalement). Des reportages ? C'est vrai, certains sont bien faits, enrichissants, critiques. Il y en a aussi d'excellents dans les journaux en ligne ou papier. Tout le reste ? Poubelle. De toute façon, ça rentre par une oreille et ça ressort par l'autre. A moins qu'il n'y ait quelques petits germes qui restent et poussent entre les deux...
Souvenez-vous ce que disait le PDG de TF1 en 2004 :
« Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective 'business', soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. […] Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible." Source : Acrimed
Qu'attendez-vous pour couper le cordon cathodique avant que lui ou du Coca n'entrent dans vos gènes ?
J'attends avec impatience la prochaine étude sur l'impact des heures passées sur Internet sur notre développement personnel.
Vous pouvez maintenant quitter mon blog, fermer internet, et reprendre une activité sociale épanouissante.
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